banga1_ERIC BARADATAFP via Getty Images_worldbank Eric Baradat/AFP via Getty Images

La Banque mondiale est le reflet de nos ambitions

WASHINGTON, DC – Les dirigeants mondiaux ne connaissent que trop bien les défis auxquels la communauté internationale est confrontée – perte de vitesse dans notre lutte contre la pauvreté, crise climatique existentielle, reprise balbutiante après la pandémie, et guerre désastreuse aux frontières de l’Europe. Sous la surface, néanmoins, une profonde méfiance est en train de dissocier silencieusement pays du Nord et pays du Sud, à l’heure où nous devrions pourtant être unis si nous entendons conserver un espoir de surmonter ces crises entremêlées.

La frustration des pays du Sud est compréhensible. À bien des égards, ces États payent le prix de la prospérité des autres. Alors qu’ils devraient monter en puissance, ils redoutent que les ressources promises ne soient redirigées vers la reconstruction de l’Ukraine, ils ont l’impression que leurs aspirations sont contraintes par des règles énergétiques qui ne s’appliquent pas de manière universelle, et ils craignent qu’une génération naissante ne se retrouve prise au piège de la pauvreté.

La vérité, c’est que nous ne pouvons pas nous permettre une nouvelle période de croissance à forte intensité d’émissions. Nous devons trouver le moyen de financer un monde différent, dans lequel la résilience climatique soit solide, les pandémies gérables, l’alimentation abondante, la fragilité et la pauvreté vaincues.

https://prosyn.org/HeGxMPPfr